je veux que vous sachiez ce qui se passe là-bas....L'impérialisme Russe continue...
Les relations entre la Russie et la Géorgie se sont brusquement dégradées ces derniers jours. À la suite de l’arrestation mercredi 27 septembre en Géorgie de quatre officiers russes accusés d’espionnage et de leur expulsion lundi, la Russie a rapatrié son personnel diplomatique, puis suspendu ses vols vers la Géorgie. Les relations n’ont jamais été simples entre la Russie et la Géorgie, ex-république de l’URSS devenue indépendante en 1991. Mais la tension n’avait jamais atteint ce niveau.
La presse moscovite annonce déjà l’envoi de troupes russes vers la frontière. Les dirigeants, eux, s’échangent des insultes. Le Kremlin a qualifié de « débiles et inventées » les accusations d’espionnage faites par les Géorgiens contre ses officiers. Le ministre russe de la défense, Sergueï Ivanov, qui a accueilli lundi 2 octobre au soir au bas de leur appareil les quatre officiers expulsés par Tbilissi, a dénoncé un comportement de « banditisme », osant même comparer la situation au « climat de 1937 » lors des grandes purges staliniennes. Et il a accusé des pays occidentaux de fournir des armes à la Géorgie.
La Géorgie a aussi haussé le ton. Après le rappel de l’ambassadeur et l’évacuation du personnel diplomatique russe à Tbilissi, le président Mikhaïl Saakachvili a répliqué que ces mesures relevaient de « l’hystérie ».
« Moscou est très mécontent contre le régime de Saakachvili et essaiera de le chasser du pouvoir. Après de telles déclarations de part et d’autre, la guerre devient pratiquement inévitable », estime l’analyste russe Pavel Felgengauer. Dans la région, la politique vire rapidement aux discours va-t-en guerre.
En revanche, « Saakachvili sait que son armée est faible », souligne Alexeï Malashenko, expert du Caucase au centre d’études Carnegie. Il rappelle aussi qu’une nouvelle guerre dans le Caucase n’est pas non plus dans l’intérêt de la Russie : Mikhaïl Saakachvili, avocat d’une adhésion de son pays à l’Otan, est en effet soutenu par les États-Unis et « le Kremlin n’a pas besoin d’ajouter la Géorgie aux nombreux problèmes qu’il a déjà actuellement avec Washington… »